Crédit photo: Catherine Lamirande
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Dans le parcours de la vie, les blessures émotionnelles se révèlent comme des compagnons presque inévitables. L'enfance, pour la plupart d'entre nous, est loin d'être un tableau parfait, car même les parents les plus bienveillants transmettent parfois involontairement leurs propres cicatrices émotionnelles à leurs enfants.
Lise Bourbeau, figure éminente dans le domaine du développement personnel en tant qu'auteure et fondatrice de l'école de pensée Écoute ton corps, nous éclaire sur cinq blessures émotionnelles majeures : le rejet, l'abandon, l'humiliation, la trahison et l'injustice. Ces blessures, telles des ombres obsédantes, entravent notre capacité à être authentiquement nous-mêmes et nous poussent parfois à des comportements autodestructeurs, préjudiciables non seulement à nous-mêmes mais aussi à ceux qui nous entourent. Elles sapent notre bien-être intérieur, notre bonheur, et freinent nos relations, entravant ainsi la réalisation de nos aspirations les plus profondes. Et bien souvent, ces blessures nous accompagnent tout au long de notre existence.
Face à ces blessures, nous érigeons des remparts psychologiques, des mécanismes de défense pour nous protéger, mais qui souvent se révèlent être de simples pansements temporaires, appelés communément des « masques ». Ces stratégies d'adaptation, bien qu'elles semblent nous préserver momentanément, ne sont pas toujours constructives ni bénéfiques à long terme. (Lire mon article Ces masques qui nous protègent).
5 blessures émotionnelles
Je te présente donc les cinq blessures émotionnelles fondamentales : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice, ainsi que les masques qui leur sont associés. De plus, je partagerai les signes révélateurs indiquant que nous sommes sur la voie de la guérison. Oui, il est possible de guérir de ces blessures, mais cela nécessite tout d'abord une prise de conscience, une responsabilisation vis-à-vis de nos propres blessures, et un engagement dans un travail sur soi.
Lise Bourbeau souligne que nous activons nos masques uniquement lorsque nos blessures sont stimulées. En d'autres termes, nous pouvons manifester des comportements tout à fait appropriés et adaptés lorsque nos blessures ne sont pas sollicitées. De plus, il est crucial de comprendre que ce n'est pas la situation en elle-même qui détermine notre réaction, mais plutôt notre perception de celle-ci. Ainsi, deux individus confrontés à la même situation peuvent réagir de manière totalement différente : l'un se sentira peut-être trahi, tandis que l'autre se sentira rejeté, par exemple.
1) LE REJET
Blessure vécue par le parent du même sexe.
La ligne est mince entre le rejet et l’abandon. La meilleure façon de les différencier est, selon Lise Bourbeau, pour la blessure d’abandon, la personne décide de ne pas être avec la personne parce qu’elle choisit une autre personne, autre chose. La personne ne veut pas être avec l’autre, tandis que pour la blessure de rejet, la personne repousse l’autre, elle ne peut pas être avec l’autre.
Le parent rejette souvent l’enfant qui lui ressemble, particulièrement s’il se rejette lui-même.
Selon elle, le rejet est une blessure très profonde puisqu’elle atteint surtout le droit d’exister de la personne qui en souffre.
Reconnaître la blessure du rejet dans son corps :
Ce sont souvent des personnes très maigres, squelettiques. Elles ne veulent pas prendre trop de place. Malgré cela, elles se tiennent droites, elles ont du tonus. Elles ont de petits yeux et il y a de la peur dans ceux-ci. Il a une voix éteinte, faible.
Les comportements associés au masque du FUYANT :
Le fuyant sera souvent « effacé » lorsqu’il sera en groupe. Il s’affirme que très rarement et si une personne lui coupe la parole, il se tait, ne prend pas sa place puisque, pour lui, il n’a pas sa place. Il pense qu’il est nul, n’a aucune valeur. Il peut parler beaucoup pour tenter de se mettre en valeur et cela peut être mal perçu. Peut paraître orgueilleux.
Le fuyant est souvent dans son monde, dans la lune.
Il ne veut pas s’attacher aux choses matérielles puisque cela l’empêcherait de fuir comme chaque fois qu’il le désire.
Le fuyant a tendance à désirer le plus souvent être seul. Il n’a aucune difficulté avec la solitude. Il ne sait pas quoi faire si on lui donne trop d’attention.
Il recherche constamment l’amour du parent du même sexe et c’est le plus propice à développer un sentiment de haine.
Le fuyant sait ce qu’il veut, mais n’ose pas le demander car il pense qu’il n’en vaut pas la peine et parce qu’il a peur de déranger.
Il a besoin d’être compris car il croit qu’être compris, c’est être aimé alors qu’aimer, c’est accepter l’autre même si on ne le comprend pas.
Le fuyant recherche beaucoup la perfection. Il est beaucoup dans le « faire » plutôt que dans le « être ».
Face au parent du sexe opposé, il aura plutôt peur de le rejeter lui-même.
S’attire souvent des situations où il sera rejeté.
Sa plus grande peur : La panique.
Mots souvent utilisés : Nul, rien, inexistant, disparaître.
Moyens pour prendre conscience que tu es sur la voie de la guérison : Lorsque tu te rends compte que tu t'affirmes davantage, que tu prends de plus en plus ta place.
De plus, tu peux être bien avec toi-même, même si des personnes semblent t'oublier.
2) L’ABANDON
Blessure vécue par le parent du sexe opposé.
Abandonner une personne, c’est la quitter, la laisser, ne pas vouloir s’en occuper. La personne ne veut pas de l’autre.
Pour Lise Bourbeau, cette blessure se situe davantage au niveau du « avoir » et du « faire » plutôt que du « être », comme dans la blessure du rejet.
Une personne qui souffre d’abandon souffre souvent aussi de rejet.
Reconnaître la blessure d’abandon dans son corps :
La personne qui souffre de la blessure d’abandon a un corps long et mince. Son corps manque de tonus. Plus il s’affaisse, plus la blessure est profonde. Elle a de grands yeux tristes. Ses jambes sont faibles, ses bras semblent trop longs. Elle a souvent le dos courbé et souvent une ou plusieurs parties de son corps s’affaissent comme les épaules, les fesses, les seins, etc. Il utilise une voix d'enfant.
Les comportements associés au masque du DÉPENDANT :
Comme le dépendant croit qu’il ne peut arriver à rien seul, il a un grand besoin d’une autre personne comme soutien d’où son corps qui manque de tonus. De plus, elle semble désirer attirer l’attention par le regard.
Pour cacher sa blessure, son corps qui manque de tonus, il sera porté à s’entraîner pour développer ses muscles. Toutefois, dès qu’il cessera de s’entraîner, son corps redeviendra flasque.
Le dépendant est le plus apte à devenir une victime. Selon Lise Bourbeau, une victime, c’est une personne qui crée des problèmes de toutes sortes, particulièrement des problèmes de santé, pour attirer l’attention. En réalité, il ne souhaite que d’avoir du support, du soutien.
Ses problèmes lui apportent beaucoup de bénéfices secondaires puisqu’il obtient l’attention des gens autour de lui. Cela l’empêche de se sentir abandonné.
Il aime jouer le rôle de sauveur. Toutefois, son but est davantage pour recevoir des compliments, se sentir important. Idem lorsqu’il fait quelque chose pour quelqu’un. Son but est d’avoir un retour affectif.
Le dépendant a souvent des hauts et des bas.
Il a beaucoup de difficulté à faire une activité seul et la fin de quelque chose, une activité, par exemple, est vécue comme un abandon. De plus, il a beaucoup de difficulté à accepter un refus et il aura tendance à être insistant.
Il demande généralement l’approbation et l’opinion des autres avant de prendre une décision dans ce qu’il entreprend. Il demandera aussi beaucoup de conseils sans vraiment écouter, cependant, ni les prendre en compte. Le but est simplement d’avoir du soutien.
Le dépendant aura tendance à prendre une petite voix d’enfant et à questionner beaucoup.
L’émotion la plus ressentie est la tristesse. De plus, il aura tendance à amplifier, exagérer l’intensité de ses émotions.
Il est souvent en combat avec lui-même car il veut de l’attention mais, il sait pertinemment que s’il en demande trop, il pourrait être délaissé, car ça va déranger l’autre.
Le dépendant aura tendance à s’accrocher physiquement à l’être aimé. De plus, c’est celui qui voit le plus difficilement les problèmes dans le couple ce qui fait qu’il ne voit jamais venir la rupture. Lorsque cela survient, le dépendant souffre encore plus car il n’aura rien vu venir.
Il a de la difficulté avec les mots « laisser » et « partir » car, pour lui, c’est synonyme de « abandonner ».
Il a peur de toutes les formes d’autorité car il pense que les personnes en position d’autorité sont froides et indifférentes, et ne pourront pas s’occuper de lui.
Le dépendant va avoir tendance à prendre sur ses épaules le bonheur et le malheur des autres, car il pense lui-même que les autres sont responsables de ceux-ci.
Sa plus grande peur : La solitude
Mots souvent utilisés : Absent, seul. « Je ne supporte pas », « Que vais-je faire seul?», « Que vais-je devenir? », « Que va-t-il m’arriver? »
Moyens pour prendre conscience que tu es sur la voie de la guérison : Lorsque tu te sens bien même si tu es seul.
Lorsque tu recherches moins l'attention des autres.
La vie te paraît moins dramatique.
Tu es en mesure d'entreprendre des projets même si tu n'as pas l'appuie des autres.
3) L’HUMILIATION
Blessure vécue avec la mère.
L’humiliation, « c’est l’action de se sentir abaissé, de s’abaisser ou d’abaisser quelqu’un d’autre, outrageusement. »(1) Lise Bourbeau explique que cette blessure est surtout rattachée au monde physique, celui du « avoir » et du « faire ».
La personne se sent rabaissée, très contrôlée physiquement par un parent, elle ne peut pas bouger à sa guise.
C’est la blessure le plus souvent vécue avec la mère. Toutefois, elle peut être vécue avec le père si c’est ce dernier qui était le donneur de soin.
Reconnaître la blessure d’humiliation dans son corps :
Son corps est gros. Souffre souvent d’un surplus de poids. Il se peut qu’il n’y ait qu’une partie du corps qui soit plus grosse ou enrobée, comme les seins, par exemple. Cela indique que la blessure est moins grande.
Ses yeux sont grands, ronds comme ceux d’un enfant.
Il lui arrive souvent de manquer d'authenticité car il veut sembler intéresser par la personne sans vraiment l'être et ça paraît dans sa voix.
C’est souvent la blessure la plus difficile à reconnaître, selon Lise Bourbeau, car ce sont des personnes qui réussissent souvent à contrôler leur poids.
Les comportements associés au masque du MASOCHISTE :
Le masochiste prend plaisir, inconsciemment, à souffrir. Il recherche même les occasions d’avoir mal. Il va s’organiser pour se faire mal ou se punir avant que quelqu’un d’autre le fasse.
Le sentiment de honte est beaucoup associé à la blessure d’humiliation ainsi que le dégoût. Il se dégoûte souvent lui-même.
Il n’aime pas aller vite et il a honte quand il n’arrive pas à être aussi rapide que les autres.
Le masochiste se place souvent dans des situations où il doit s’occuper, prendre en charge quelqu’un. Il aura tendance à en prendre beaucoup sur ses épaules.
Plus le masochiste s’occupe des autres, plus il prend du poids, car il s’oublie. Le temps qu’il s’occupe des autres, il ne fera honte à personne. Toutefois, le plus souvent, il a honte de lui quand il s’aperçoit qu’on profite de lui.
Le masochiste ne se rend pas compte qu’en faisant sentir aux personnes de son entourage qu’elles ont besoin de lui, qu’elles ne sont rien sans lui, il les humilie, les rabaisse.
Il semble contrôlant, mais c’est simplement la peur que les autres aient honte de lui qui l’amène à se conduire ainsi.
Le masochiste est souvent hypersensible et fait tout pour ne pas blesser les autres. Il se croit facilement responsable du malheur des autres... comme de leur bonheur.
C’est celui qui écoute le moins ses besoins car il concentre son énergie à s’occuper des autres. Ainsi, il fait souvent pour les autres ce qu’il ne ferait pas pour lui. C’est aussi une façon de cacher sa blessure d’humiliation. Le sens du devoir est très important pour lui.
Le masochiste est souvent reconnu pour avoir un bon sens de l’humour, à faire rire les autres en se moquant de lui-même.
Il aura tendance à porter le blâme pour les autres et à se blâmer pour tout et pour rien.
Il a de la difficulté à gérer sa liberté et c’est pour cette raison, entre autre, qu’il s’organise pour avoir des obligations. Lorsqu’il est libre, il est porté à faire des excès pour ensuite avoir honte de ce qu’il a fait.
Il se retrouve souvent médiateur, intermédiaire entre deux personnes. Il sert ainsi de tampon, de protection.
L’apparence est très importante pour un masochiste, même s’il a de la difficulté à s’habiller avec des vêtements qui vont avantager son apparence.
Sa plus grande peur : La liberté.
Mots souvent utilisés : Petit, gros, être digne, être indigne
Moyens pour prendre conscience que tu es sur la voie de la guérison : Tu prends conscience de ta blessure d’humiliation lorsque tu reconnais toutes les situations où tu t’es humilié et a eu honte de toi-même, que cela provoque un choc, mais que tu es ensuite capable d’en rire. C’est un pas vers la guérison.
Un autre moyen est de prendre conscience si tu sembles prendre des responsabilités qui ne t'appartiennent pas. Donc, tu en prends moins sur tes épaules et tu es plus en mesure de prendre le temps de réfléchir à tes besoins avant de dire oui ou non.
Tu es aussi en mesure de faire des demandes sans te sentir dérangeant.
4) LA TRAHISON
Blessure vécue par le parent du sexe opposé.
Trahir, c'est « Cesser d'être fidèle à quelqu'un ou à une cause, abandonner ou livrer quelqu'un. »(1) À retenir que le terme le plus relié à la trahison est fidélité car il est son antonyme, son opposé. Quand on parle de fidélité, on parle de respecter ses engagements, sa parole, être loyal et dévoué.
Lise Bourbeau explique que la blessure de trahison a un lien direct avec le complexe d’œdipe. Le complexe d’œdipe est cette phase, selon Freud, où l'enfant du sexe opposé au parent va développer un sentiment amoureux inconscient qui l'amènera à vouloir remplacer ce parent du sexe opposé. Le complexe d’œdipe est bien vécu lorsque l'enfant réalise qu'il ne peut remplacer le rôle du parent du sexe opposé et qu'il doit rester dans son rôle d'enfant. Comme elle l'explique si bien, l'enfant doit arriver à comprendre que le père a été essentiel dans sa création et c'est son propre pouvoir de création qui se développe en même temps.
Il est mal vécu, non résolu si, par exemple, la mère a une relation fusionnelle avec son fils ou si elle répond de façon excessive à tous les caprices de l'enfant. Cela aura un impact majeur sur ses relations amoureuses futures.
Un enfant vit de la trahison à chaque fois que le parent du sexe opposé ne respecte pas sa parole. Il peut aussi la vivre lorsque le parent du sexe opposé ne respecte pas sa parole par rapport au parent du même sexe. L'enfant vit la trahison vécue par le parent du même sexe comme si c'était à lui personnellement que c'était arrivé. De plus, les comportements imprévisibles des parents génèrent de l'anxiété chez l'enfant qui sont vécus comme de la trahison.
Reconnaître la blessure de trahison dans son corps :
La personne a corps qui paraît fort, solide. Chez les femmes, cela se voit souvent au niveau des hanches avec une culotte de cheval. Son corps est souvent plus large en bas qu'en haut, comme une poire. Chez l'homme, on remarque des épaules larges.
Il a une voix forte qui porte loin.
Les comportements associés au masque du CONTRÔLANT :
En général, le contrôlant prend sa place et est très physique. La force est un trait commun à toutes les personnes qui utilisent le masque du contrôlant. Il aime qu'on le regarde et agit pour que les gens le regardent.
Leur regard est intense et séducteur. Il a souvent le don de faire sentir l'autre comme étant spécial, unique. Il aura tendance à utiliser beaucoup son regard soit pour séduire, soit pour éloigner les gens de lui lorsqu'il est sur la défensive. Il se protège de sa vulnérabilité.
Il est plutôt introvertie ce qui fait que le contrôle qu'il pratique est plus subtile, plus sournois.
C'est celui qui a le plus d'attentes envers lui et envers les autres. Il veut vérifier, s'assurer que la personne tiendra parole, qu'elle respectera ses engagements.
Il pense à tort que si une personne le comprend, c'est qu'il est en accord avec lui.
Il est rapide dans ses actions. Il voit tout, comprend rapidement. Donc il aura tendance à être impatient, intolérant avec les personnes plus lentes et vivre beaucoup de colère. Il interrompt souvent les autres quand ils parlent et n'aiment pas être interrompu lorsque, lui, parle.
Il a beaucoup de talents dans plusieurs domaines. Il est très compétitif et aime terminer le premier. Il est très travaillant et se considère comme étant responsable. La paresse le répugne.
C'est lui qui a le plus de hauts et des bas dans son humeur. Il a tendance à être agressif.
Le contrôlant a beaucoup de difficulté à déléguer. Il veut que les choses soient faites à SA façon et rapidement. Il est donc très exigeant envers les autres et envers lui-même. Pourtant, il déteste quand on ne lui fait pas confiance. Il ne voit pas qu'il a beaucoup de difficulté lui-même à faire confiance.
Il a une grande sensibilité même s'il ne la montre pas souvent, car sa priorité est de montrer sa force.
Il est curieux et s'intéresse à plusieurs domaines. Il aime donc apprendre car il a beaucoup de difficulté lorsqu'il est incapable de répondre à une question. C'est difficile pour lui de répondre « Je ne sais pas. »
Le contrôlant a peur de l'engagement. Lise Bourbeau explique que cela vient de sa peur du désengagement. Il préfère ne pas s'engager plutôt que prendre le risque de devoir se désengager.
C'est lui qui vit le plus difficilement une séparation car, pour lui, c'est un échec, une défaite. Cela vient lui rappeler qu'il n'a pas eu le contrôle sur la relation.
Il a tendance à vouloir convaincre l'autre à tout prix lors d'une discussion car il pense qu'il a toujours raison.
Le contrôlant va avoir tendance à manger rapidement. S'il est centré sur une tâche importante, il oubliera de manger. C'est celui qui ajoute du sel aux repas avant même d'y avoir goûté.
Ses plus grandes peurs : La dissociation, la séparation, le reniement.
Mots souvent utilisés : Dissocié, « As-tu compris? », « Je suis capable. », « Laisse-moi faire seul. », « Je ne lui fais pas confiance. », « Je le savais. ».
Moyens pour prendre conscience que tu es sur la voie de la guérison : Tu ne vis plus aussi intensément les émotions lorsqu'une personne ou quelque chose vient déranger ce que tu entreprends.
Il devient plus facile pour toi d'arrêter de t'attacher au résultat et de vouloir que tout se passe comme tu le désires. Bref, tu es en mesure de lâcher prise.
Aussi, tu ne cherches plus à être le centre de l'attraction.
5) L’INJUSTICE
Blessure vécue par le parent du même sexe.
La justice, c'est « l'appréciation, la reconnaissance et le respect des droits et du mérite de chacun. » (1) La droiture, l'équité, l'intégrité, l'impartialité sont des mots associés à la justice. Une personne souffre donc du sentiment d'injustice à chaque fois qu'elle pense qu'elle n'a pas ce qu'elle mérite, ou à l'inverse, qu'elle reçoit plus que ce qu'elle pense mériter, lorsqu'elle ne se sent pas appréciée à sa juste valeur, etc.
L'enfant souffert du manque de chaleur, de la froideur du parent du même sexe.
Reconnaître la blessure d’injustice dans son corps :
Son corps est droit et rigide. Il a le cou raide, des fesses rondes.
Il est bien proportionné. Il recherche la perfection dans son corps.
Ses mouvements sont brusques. Il a souvent la mâchoire serrée.
Il a des yeux brillants et clairs. Son regard est vivant.
Il a une voix mécanique et retenue.
Les comportements associés au masque du RIGIDE :
Il a un goût prononcé pour le perfectionnisme. La peur de se tromper est donc très présente. Évidemment, il est très exigeant envers lui-même, du même coup, envers les autres.
Le rigide a une grande sensibilité. Par contre, c'est celui qui se coupe le plus de ses émotions, son ressenti. Il a tendance à se convaincre que rien ne le touche, ce qui fait qu'il paraît insensible et froid. De plus, il a de la difficulté à reconnaître et respecter ses limites.
Il est le plus enclin à ressentir de l'envie envers les personnes qui ont plus que lui. Et l'émotion la plus ressentie est la colère.
Il recherche la justice et la justesse à n'importe quel prix. C'est à travers le perfectionnisme qu'il tentera d'être juste. Toutefois, il ne se rend pas compte qu'il est injuste envers lui-même en agissant ainsi et peut être injuste, malgré tous ses efforts à ne pas l'être, envers les autres.
Il aime porter des vêtements serrés pour mettre en valeur sa silhouette parfaite.
Le rigide a tendance à vouloir tout régler par lui-même et ne demande de l'aide qu'en dernier recours.
C'est celui qui manque souvent de temps parce qu'il veut que tout soit parfait donc s'acharne sur des détails inutiles.
Le mérite, l'honneur, le respecte sont important pour lui.
Le rigide peut facilement rire pour rien afin de cacher sa sensibilité. Il a tendance à rougir facilement.
Il a beaucoup de difficulté à se détendre, à relaxer sans se sentir coupable.
Le rigide se contrôle car il a terriblement peur de perdre le contrôle parce qu'elle pense que ce serait injuste pour les autres si elle le perdait.
Il aime l'ordre, que tout soit bien rangé.
Il a de la difficulté à faire la différence entre rigidité et discipline. Une personne rigide ne déroge pas de ses plans et oublie ses besoins tandis qu'une personne disciplinée garde une certaine souplesse dans la façon d'atteindre son but sans, pour autant, déroger de celui-ci.
Le rigide a tendance à se comparer aux personnes qu'il croit plus parfaites que lui.
Sa plus grande peur : La froideur.
Mots souvent utilisés : Toujours, jamais, très, « Ce n'est pas clair. »
Moyens pour prendre conscience que tu es sur la voie de la guérison : Tu sais que tu es sur la voie de la guérison lorsque tu te permets d'être humain, d'être moins perfectionniste.
Tu te permets de montrer sa sensibilité, ta vulnérabilité sans avoir peur du jugement.
En résumé, voici les cinq blessures émotionnelles et les masques associés à celles-ci.
BLESSURES MASQUES
REJET FUYANT
ABANDON DÉPENDANT
HUMILIATION MASOCHISTE
TRAHISON CONTRÔLANT
INJUSTICE RIGIDE
Souviens-toi que le plus grand défi dans la guérison de ses blessures est de se pardonner à soi-même ce que nous faisons subir aux autres. Donc, une étape essentielle est de prendre conscience de ses propres comportements. Un bon moyen d'y parvenir est le sentiment de honte. Quand nous vivons de la honte, c'est que nous voulons cacher un comportement. Plus nous apprendrons à se regarder, prenons conscience des comportements que nous adoptons nous-même et les acceptons, plus il nous sera facile d'avancer sur le chemin de la guérison.
Nos masques servent à nous protéger de nos blessures et il est utile d'en être reconnaissant. Toutefois, il arrive un moment où il est essentiel de s'arrêter et prendre soin de ces blessures afin de devenir un être authentique, de devenir soi-même au lieu d'être en réaction par rapport à ce qui se passe, aux situations, à certains comportements de d'autres personnes. Bref, pour faire croître son bien-être intérieur, son bonheur, améliorer sa relation avec soi-même, avec les autres et beaucoup plus encore.
📕 Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même de Lise Bourbeau
📕 La guérison des 5 blessures de Lise Bourbeau
📕 Ton corps te dit: « Aime-toi » de Lise Bourbeau
https://www.leslibraires.ca/livres/ton-corps-dit-aime-toi-lise-bourbeau-9782920932333.html?a=1597
Références :
BOURBEAU, Lise. Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même. Bellefeuille. QC. Éditions E.T.C. Inc. 2000.
BOURBEAU, Lise. La guérison des 5 blessures. Bellefeuille. QC. Éditions E.T.C. Inc. 2015.
août 28, 2023. Marie-Christine Savard
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