
Crédit photo: Catherine Lamirande
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Tu dis que tu as tourné la page. Que tu as lâché prise. Que tu ne veux plus y penser.
Mais… est-ce que tu as vraiment lâché prise - ou est-ce que tu es simplement en train de fuir une émotion que tu ne veux pas ressentir ?
C’est une nuance subtile, mais fondamentale. Beaucoup confondent le vrai lâcher-prise avec une forme déguisée d’évitement émotionnel. Et cette confusion, sans que tu t’en rendes compte, te garde prisonnière intérieurement.
Aujourd’hui, je veux t’aider à reconnaître cette différence - et surtout, à t’en libérer pour retrouver une paix profonde.
L’évitement émotionnel : quand ton corps parle à ta place
L’évitement émotionnel, c’est le fait de tout faire pour ne pas ressentir ce qui fait mal. Tu dis des phrases comme : « C’est du passé, c’est fini. », « Je ne veux pas ressasser. », « Je préfère rester positive. » Mais pendant que ta tête essaie de tourner la page, ton corps, lui, n’oublie pas.
Les émotions refoulées s’accumulent et finissent par s’exprimer autrement : anxiété, fatigue chronique, tensions physiques, ou réactions disproportionnées face à certaines situations. Tu penses avoir réglé le problème, mais en réalité, tu l’as simplement mis sur pause.
Fuir ≠ lâcher prise
Fuir, c’est couper le contact. C’est refuser de regarder ce qui te dérange, en espérant que ça disparaisse.
Lâcher prise, c’est tout l’inverse. C’est accueillir ce qui est là, même si c’est inconfortable, et choisir consciemment de ne plus y résister. C’est une posture intérieure. C’est rester présente à ton émotion sans t’y noyer. C’est reconnaître ce que tu ressens… puis relâcher, une fois que l’énergie a circulé.
Lâcher prise, ce n’est pas effacer. C’est accepter profondément - et se libérer réellement.
5 signes que tu fuis au lieu de lâcher prise
Voici quelques indicateurs très concrets :
Tu évites les sujets sensibles. Dès qu’on les aborde, tu changes de sujet ou tu banalises.
Tu intellectualises tes émotions. Tu les expliques, mais tu ne les ressens pas dans ton corps.
Tu te dis : « Je suis au-dessus de ça. » Mais à l’intérieur, ça te serre encore.
Tu restes constamment occupée. Parce que ralentir, c’est risquer de ressentir.
Ton corps te parle. Douleurs, tension, lourdeur : ton corps exprime ce que ta tête veut oublier.
Pourquoi tu fais ça ?
Parce que ton système nerveux te protège. Tout simplement. Depuis longtemps, tu as appris qu’il valait mieux éviter certaines émotions jugées « trop douloureuses », « trop dérangeantes » ou « trop honteuses ».
Alors ton corps s’est adapté. Il a développé des stratégies d’évitement pour t’empêcher de souffrir. Le problème, c’est qu’à long terme, ces stratégies t’empêchent de vivre pleinement.
Tu deviens coupée de ton énergie vitale, de ta clarté, de ta liberté intérieure.
Comment sortir du piège de l’évitement émotionnel
Voici trois clés concrètes pour t’en libérer :
Reviens dans ton corps.
Quand une émotion monte, demande-toi simplement : « Où est-ce que je le ressens dans mon corps ? » Ne l’analyse pas. Ne la juge pas. Reste avec la sensation, sans chercher à la changer.
Autorise-toi à sentir.
Pleurer, trembler, avoir peur, être en colère… ce n’est pas dangereux. Ce n’est pas une régression. C’est un acte de guérison.
Exprime ce que tu ressens.
Écris, marche, danse, parle, pleure. Mais ne garde pas l’émotion enfermée. Ce qui est exprimé se libère.
En conclusion
Lâcher prise, ce n’est pas fuir. C’est accueillir profondément ce que tu ressens… puis relâcher consciemment. Ce que tu ressens ne te définit pas. Mais ce que tu refuses de ressentir te retient.
Et si tu veux aller plus loin pour comprendre comment tes émotions influencent tes choix, tes réactions et tes blocages, je t’invite à découvrir mon webinaire gratuit « Les 3 prisons émotionnelles ». Tu comprendras pourquoi tu te sens coincée, et comment retrouver ton pouvoir intérieur.
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Rappelle-toi : tu n’as pas à tout régler avec ta tête. Parfois, la clé, c’est de redescendre dans ton cœur… et dans ton corps.
📕 Suggestions de lecture 📕
📕 Le corps n'oublie rien : le cerveau, l'esprit et le corps dans la guérison du traumatisme de Bessel A. Van der Kolk
Sources :
-Aldao, A., Nolen-Hoeksema, S. & Schweizer, S. (2010). Les stratégies de régulation émotionnelle à travers la psychopathologie : une revue méta-analytique. Revue de psychologie clinique, 30(2), 217–237.
(Traduction libre du titre original : Emotion-regulation strategies across psychopathology: A meta-analytic review.)
-Hayes, S. C., Strosahl, K. D. & Wilson, K. G. (2012). La thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) : processus, pratiques et applications. Bruxelles : De Boeck Supérieur.
(Titre original : Acceptance and Commitment Therapy: An experiential approach to behavior change, 1999.)
-Van Der Kolk, B. A. (2018). Le corps n'oublie rien : Le cerveau, l'esprit et le corps dans la guérison du traumatisme (A. Weill, Trad.). Albin Michel. (Œuvre originale publiée en 2014 sous le titre The Body Keeps the Score)