Résilience et bonheur : Comment surmonter l’adversité

La résilience : un terme souvent évoqué, mais véritablement compris ? Une certitude unit chacun de nous en tant qu’êtres humains : l’adversité est inévitable. Chacun, à un moment de sa vie, a été confronté à des épreuves qui semblaient insurmontables, des moments où tout semblait s'effondrer et où l’on se sentait démuni et dévasté. Alors, comment naviguer dans ces turbulences ? Comment trouver la force de rebondir et d'avancer ?

La résilience est cette aptitude à « rebondir », à retomber sur nos pieds, à s’adapter suite à une période difficile. C’est la capacité à transformer un événement désagréable, douloureux ou pénible en une expérience constructive qui nous permet d’apprendre, de grandir et d’évoluer. Lorsque nous avons l’impression que tout s’effondre, il est crucial de trouver des moyens et des solutions pour nous relever, retrouver notre chemin et redécouvrir ou même reconstruire le bonheur. Surtout, il s’agit de donner un sens à cet événement douloureux.

Pour entreprendre ce processus de résilience, il est essentiel de prendre le temps de s’arrêter et de se connecter à notre monde intérieur. Cela implique de reconnaître ce que cette épreuve active en nous et de permettre à nos émotions désagréables et douloureuses de s’exprimer et de vivre pleinement, afin de s’en libérer.

Pour Anne-Laure Maire, une attitude de résilience est dynamique dans le temps et passe par plusieurs étapes.

- Une personne résiliente passe par une révolte et un refus de se sentir condamné au malheur.

- Viennent ensuite le rêve et le défi, c’est à dire le souhait de sortir d’un traumatisme plus fort, en atteignant un objectif.

- On note aussi l’attitude de déni, qui consiste à se créer une image de personne forte afin de se protéger de la pitié de l’entourage, même si une fragilité intérieure demeure.

- Enfin l’humour : un résilient a tendance à développer une forme d’autodérision face à son traumatisme. Une manière de ne pas se complaire dans la tristesse et de cesser d’être exposé aux yeux des autres comme une victime de la vie.

Elle souligne également que certaines personnes traversent une phase de création (peinture, écriture, dessin, projet quelconque, etc.), un excellent moyen pour exorciser et sublimer tout ce que nous avons en nous. La création est particulièrement constructive, car elle permet d’extérioriser nos ressentis et nos expériences sans nuire ni aux autres ni à nous-mêmes.

La résilience peut-elle s’apprendre ? Absolument. Bien que certains individus naissent avec des traits qui facilitent la résilience et que l’éducation joue un rôle, la capacité de faire face à l’adversité n’est innée pour personne. C'est une compétence que nous développons souvent lorsque nous y sommes confrontés. Dans ces moments, nous découvrons des forces insoupçonnées en nous. Ainsi, il est tout à fait possible de trouver le bonheur malgré les épreuves. Apprendre la résilience implique de transformer notre perception des situations, de changer notre façon de voir la vie. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est réalisable. 

Suggestions de lecture :

📕Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie de Viktor E. Frankl

https://www.leslibraires.ca/livres/decouvrir-un-sens-a-sa-vie-viktor-emil-frankl-9782761957717.html?a=1597

📕 Entre résilience et résonance : À l'écoute des émotions de Boris Cyrulnik

https://www.leslibraires.ca/livres/entre-resilience-et-resonance-a-l-boris-cyrulnik-9782849220634.html?a=1597

📕Un merveilleux malheur de Boris Cyrulnik

https://www.leslibraires.ca/livres/un-merveilleux-malheur-boris-cyrulnik-9782738111258.html?a=1597

Références:

Frankl, E. Viktor. Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie. Éditons de l’Homme. 1988

http://www.aufeminin.com/therapies/resilience-s637867.html

http://www.aufeminin.com/therapies/boris-cyrulnik-resilience-d4839.html