Crédit photo: Catherine Lamirande
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As-tu remarqué comment, dans certaines conditions, il est difficile d’être complètement attentif ? Lorsque nous écoutons quelqu'un, nous pensons souvent que nous sommes totalement investis dans cet échange. Cependant, la réalité est que nos esprits sont souvent encombrés de filtres subtils qui nous empêchent de réellement entendre ce que l'autre personne essaie de nous dire. Ces filtres, parfois inconscients, peuvent provenir de diverses sources.
Dans cet article, nous explorerons ces différents obstacles à une écoute authentique et découvrons comment nous pouvons les surmonter pour véritablement nous connecter avec autrui.
En fait, il existe au moins huit obstacles, communément appelés des « filtres de l’écoute » en éducation spécialisée, qui nous empêchent d’être vraiment attentifs à ce qu’une personne nous dit, d’être vraiment à l’écoute de l’autre.
1) La situation
Essayer d’écouter ce qu’une personne tente de nous dire quand il y a des bruits ambiants ou lorsque quelqu’un recherche notre attention en faisant des simagrées devant nous demande d’avoir une concentration incroyable. Tout comme s’il y a un danger. C’est difficile, voire impossible d’écouter l’autre si nous percevons un danger, comme une voiture qui fonce sur nous ou si nous voyons un objet tomber près de nous. La température est un facteur considérable dans l’écoute. Quand il fait très chaud, l’écoute devient plus difficile. Je me souviens de certaines classes où il faisait tellement chaud que les étudiants s'endormaient dans le cours. Difficile d’écouter dans ces conditions, n’est-ce pas ?
2) Mon humeur
Tenter d’écouter un proche, un ami quand nous sommes de mauvaise humeur, irritable, contrarié(e), voire en colère, est mission presqu’impossible. Disons que nous sommes beaucoup moins réceptifs quand nous sommes dans cet état. Les préoccupations, les soucis, les problèmes de la vie quotidienne, les moments difficiles sont autant d’obstacles à l’écoute. Nous sommes tellement envahis par nos émotions et nos idées qui se bousculent que l’écoute devient très ardue.
3) Mes besoins
Tenter d’écouter un enseignant dans le cadre d’un cours, par exemple, quand nous avons faim ou que nous avons envie d’aller aux toilettes. Pas facile. Toute notre attention est centrée sur notre faim ou sur notre envie d’aller aux toilettes.
4) Ma personnalité
Certains traits de personnalité sont un obstacle à l’écoute. Par exemple, si je suis plutôt du type impulsif et contrôlant, ce sera difficile d’écouter parce que je vais plutôt avoir tendance à chercher une réponse, à poser une question, à réagir avant même d’entendre ce que la personne a à dire. Si je suis plutôt rêveur ou distrait, le moindre stimulus, comme un mot, une odeur, un son, va me transporter dans mon monde imaginaire, par le fait même, à être distrait et ne plus entendre ce que la personne devant dit.
5) Mes attentes
Souvent, quand nous écoutons quelqu’un, nous avons des attentes, donc nous nous attendons à ce que la personne nous dise telle ou telle chose au lieu de simplement écouter ce qu’elle a à dire.
6) Mes désirs
Les désirs s’apparentent aux attentes. Nous allons interpréter le message de l’autre en fonction de nos désirs, de ce que nous voulons entendre, de ce que nous voulons obtenir, et non écouter vraiment le message qui est transit.
7) Mes attitudes
Si j’arrive avec une attitude de fermeture, il me sera très difficile de seulement entendre ce que la personne a à dire parce que, avant même que la personne commence à parler, je suis complètement fermé.
8) Mes croyances
Les croyances englobent mes intérêts, mes valeurs... Si mes croyances sont à l’opposées des idées, des suggestions, des conseils, par exemples, que l’autre veut me transmettre, il se peut fort bien que je ne sois pas réceptif et que dans ma tête, il se forme une sorte de barrière qui ferme la porte à ces idées, ces suggestions et ces conseils. Tout comme quand une personne nous parle d’un sujet dont on n’a aucun intérêt, il devient très pénible d’écouter ce qu’elle nous raconte.
Si nous désirons être écouté(e), entendu(e), il est important de mettre les chances de notre côté en nous assurant que certaines conditions soient en place pour éviter de vivre la frustration. Par exemple, si la personne à qui nous désirons parler nous semble de mauvaise humeur, il est préférable d’attendre un meilleur moment pour lui parler. S’il y a beaucoup de monde autour de nous, nous pouvons demander à la personne d’aller dans un endroit plus calme. Il est facilitant qu’il y ait le moins d’obstacles, le moins de filtres de l’écoute possibles.
En résumé, en fonction de notre personnalité, la situation ambiante, nos humeurs, nos besoins, nos attentes, nos croyances, nos désirs et nos attitudes, l’écoute peut devenir très difficile, voire même, impossible. Aussi, si nous désirons être écouté(e), c’est à nous de s’assurer de mettre certaines conditions en place pour éviter de vivre la frustration.
Référence :
Direction de la qualité des services. (2013). Programme d’aide au développement et à l’apprentissage des habiletés sociales. CIUSSS (Centre Intégré Universitaire de Santé et de Services Sociaux).
août 28, 2023. Marie-Christine Savard
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